Exposition ANAÏS OUDART « L'ÉTREINTE DU SERPENT »

Cenon

Le Festival Itinéraires des Photographes Voyageurs invite des photographes auteurs autour de leur relation au Voyage. Expositions dans 6 lieux de la Métropole bordelaise du 3 au 28 avril.

Exposition ANAÏS OUDART « L'ÉTREINTE DU SERPENT »

Les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre sont présentes dans les conflits depuis toujours. Elles sont une stratégie militaire ou politique, définies et décidées en haut lieu au même titre que sont décrétés les bombardements de villes ou villages ou l’extermination d’un peuple. Le viol comme arme de guerre est utilisé pour humilier, détruire et prendre le pouvoir sur l’adversaire. Il a la singularité d’être le crime parfait. Il est le plus tu, le moins signalé et surtout le moins condamné. Depuis 1996, la population congolaise est victime de guerre à répétition et comptabilise à ce jour plus de 5 millions de morts. Ces guerres d’agression par les pays voisins, dont le Rwanda et l’Ouganda, ont été marquées par de graves violations des droits humains incluant le viol ainsi que des massacres à grande échelle. Ces conflits font suite aux génocides rwandais entre Hutus et Tutsis. Cette guerre d’agression s’est transformée en guerre de pillages des ressources minérales, faisant de la République Démocratique du Congo un lieu où les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Entre 2019 et 2023, je m’y suis rendue à plusieurs reprises, à l’Est, dans les régions du Nord et du Sud Kivu. J’y ai rencontré le Dr Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, dans son hôpital à Panzi où il répare le système génital détruit des femmes. Je suis également allée dans les mutuelles de solidarité où les survivantes des violences sexuelles s’organisent entre elles pour dépasser leurs traumatismes.

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