Prévenir les risques naturels et technologiques du 12 au 24 octobre 2023
Soumis à des aléas naturels et technologiques de plus en plus marqués,…
Pour se chauffer, une solution économique et écologique existe : les réseaux de chaleur.
Les réseaux de chaleur permettent de chauffer un ensemble de bâtiments grâce à une grosse chaufferie collective et des canalisations isolées situées sous les voiries, acheminant l’eau chaude au pied de chaque bâtiment, où elle est ensuite redistribuée par le chauffage central.
La chaufferie collective est alimentée majoritairement par une énergie renouvelable : bois-énergie, géothermie, chaleur récupérée sur l’incinération des déchets,…
Ces réseaux sont alors une solution efficace et économique pour produire d'importantes quantités d'énergies renouvelables qui sont parfois difficiles d'accès pour un bâtiment seul.
Publics ou privés, ces réseaux devraient être fortement développés, modernisés, étendus et densifiés au cours des prochaines années, afin de contribuer aux objectifs nationaux et locaux en matière de transition énergétique
Les réseaux de chaleur les plus importants sur l'agglomération bordelaise :
Les quartiers en projets sur la Rive Droite (Brazza, Niel et Garonne-Eiffel) seront desservis par un réseau de chaleur alimenté par la géothermie.
En savoir plus :
France Chaleur Urbaine est un service gratuit du Ministère de la transition énergétique qui vous permet de découvrir instantanément si un réseau passe près de chez vous. Entrez votre adresse et découvrez si votre logement est raccordable à l’un des réseaux de chaleur de Bordeaux Métropole.
Le procédé géothermique consiste à puiser de l’eau chaude dans des nappes réchauffées par le noyau de la terre. Les calories sont ensuite converties par des échangeurs et des pompes à chaleur pour alimenter habitations, bureaux et équipements. En 2017, Bordeaux Métropole a lancé un nouveau programme de géothermie sur la rive droite de la Garonne : à partir de 2020, l’équivalent de 25 000 logements des quartiers Brazza, Bastide-Niel, Benauge et Garonne-Eiffel pourront être chauffés grâce à deux forages creusés à une profondeur inédite de 1 700 mètres.
L’entreprise SAIPOL de Bassens fabrique des huiles alimentaires à partir de tournesol. Avec le soutien de l’Europe, de l’ ADEME, de la Région et de Bordeaux Métropole, la société a décidé d’utiliser des graines de tournesol décortiquées comme combustibles. Une fois brûlées, elles produisent la vapeur nécessaire à toutes les opérations de transformation de la plante en huile. L’énergie thermique produite par ce système permet d’éviter l’émission de 30 000 tonnes de CO2 par an.
Le développement des réseaux de chauffage urbain, à base d’énergies renouvelables et de récupération, figure en bonne place dans la boîte à outils constituée par la métropole bordelaise, responsable de la gestion des réseaux de chaleur depuis le 1er janvier 2015.
Objectif : concilier développement des réseaux de chaleur et recherche du mix énergétique
Réseau « historique », le réseau de chauffage des Hauts de Garonne, géré dans le cadre d’une délégation de service public et alimenté par l’usine d’incinération des déchets ménagers de Cenon, dessert 12 000 logements soit 140 GWh distribués chaque année, sur les communes de Cenon, Floirac et Lormont (21 km de long). Ce réseau utilise 80 % d’énergies renouvelables.
De plus, la chaufferie biomasse permet de fiabiliser le service. Autre outil « historique » : le réseau déployé à l’échelle du quartier Mériadeck (3 km de long), alimenté par des forages géothermiques qui produisent une eau à 50°C. Ce dernier dessert une vingtaine de bâtiments en cœur de ville, dont la mairie de Bordeaux.
En savoir plus sur le site RIVEDROITEENERGIE.FR
Le quartier Saint-Jean Belcier à Bordeaux, situé dans le périmètre de l’OIN Bordeaux Euratlantique, bénéficie d’un réseau de chaleur depuis fin 2016.
Connecté à l’usine d’incinération des déchets ménagers implantée à Bègles, ce réseau de 9,3 km (17 km avec les extensions possibles) est capable d’alimenter 18 000 équivalents logements et 1, 2 millions m² de bâtiments. Le réseau de chaleur permettra à terme d’alimenter le quartier en utilisant 90 % d’énergie renouvelable et de récupération. Une chaudière au gaz naturel fera l’appoint des 10 % restant.
Un réseau de chaleur est également prévu, dans le cadre d’une délégation de service public de 30 ans, plaine rive droite à Bordeaux (2 millions de m² de surface de plancher).
À l’hiver 2018-2019, il devrait notamment desservir les quartiers Bastide-Niel, Brazza et Benauge à Bordeaux, et le secteur Garonne Eiffel. Ce réseau de 25 km sera alimenté par des forages géothermiques d’une profondeur de 1 700 m et une chaufferie gaz d’appoint. Le réseau d’une puissance de 44 MW permettra de fournir une chaleur issue à 82 % d’énergie renouvelable et d’alimenter plus de 28 000 équivalents logements.
D’autres réseaux de chaleur publics sont actuellement à l’étude, notamment sur Bordeaux, Mérignac, Pessac, le Haillan et Talence.
Couvrant 32 ha, l’écoquartier Ginko à Bordeaux Lac constitue une vitrine en matière de développement durable. Desservi par le tramway, il s’organise autour d’un réseau de chaleur 100 % renouvelable de 6 km, alimenté par une chaudière biomasse (16 500 MWh produits annuellement).
Pour assurer le rafraîchissement des bureaux et commerces, un procédé innovant de rafraîchissement a également été mis en oeuvre, via une boucle d’eau tempérée. Il s’agit d’un réseau privé.
Le quartier des Bassins à flot à Bordeaux s’étend sur une surface de 162 ha.
Pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire des 5 400 logements du projet, une solution ambitieuse a été retenue qui s’appuie sur un mix énergétique géré par un opérateur privé : le réseau de chaleur est alimenté au nord par une chaufferie biomasse (27 GWh produits annuellement) et, au sud, par la récupération des calories issues des eaux traitées par la station d’épuration Louis Fargue.
A terme, le développement des réseaux de chaleur permettra de couvrir les besoins en chaleur issue d’une ressource renouvelable et locale de plus de 45.000 logements soit 12 % des logements actuels de la Métropole.