SHILDE - LES VACANCES DU CINÉASTE - ESSAI DE RECONSTITUTION DES 46 JOURS QUI PRÉCÉDÈRENT LA MORT DE FRANÇOISE GUINIOU
Cycle de projections SUMMER CAMP / Films de saison / au Minikino de Monoquini. Session n°4.

NB : Les trois courts-métrages sont projetés à 18 H puis à 20H30. Durée de la séance : 1H20 environ.
SHILDE
(Juillet)
Darezhan Omirbaev
Kazakhstan / 1988 / n&b / 23 min. / vostfr
Deux jeunes garçons tentent de tromper l’ennui, l’été, dans un village quelque part aux frontières de l’Asie Centrale sous l’ère soviétique. Il y a bien le cinéma, mais il faut de l’argent pour acheter les billets. Deux pastèques dérobées dans le champ d’une ferme collective règlerait la question si on pouvait les vendre à des voyageurs, lors du bref arrêt du train dans un semblant de gare désertique… Sur une narration dépouillée, Omirbaev ciselle dans son deuxième court métrage un monde de détails et de gestes qu’on a pu comparer à Robert Bresson, avec ici une pointe d’humour et d’onirisme.
LES VACANCES DU CINÉASTE
Johan van der Keuken
France-Hollande / 1974 / couleur / 16 mm > num / 39 min. / vostfr
Dans un petit village dépeuplé de l’Aude, un couple âgé confie à la caméra du « vacancier » ses souvenirs du passé : la guerre, la maladie, la mort… Le film se présente comme une collection d’images autonomes qui, une fois combinées, constituent l’univers mental de van der Keuken : bonheur familial, fragments de certains de ses films antérieurs, hommage au saxophoniste Ben Webster, deux poèmes des grands poètes contemporains Remco Campert et Lucebert, portrait du grand-père du réalisateur, qui lui a appris la photographie à l’âge de douze ans…
« Un de ces petits chefs-d’œuvre que l’on rencontre par surprise… »
Jean-Paul Fargier, Cahiers du Cinéma, 1975
ESSAI DE RECONSTITUTION DES 46 JOURS QUI PRÉCÉDÈRENT LA MORT DE FRANÇOISE GUINIOU
Christian Boltanski
France / 1971 / 16 mm / n&b / 18 min.
Avec Françoise Boltanski, Ariane et Christophe.
C’est le début des grandes vacances dans une cité de banlieue. Au comble du désespoir, une jeune femme menacée d’expropriation se barricade dans son appartement avec ses deux enfants, durant quarante-six jours, jusqu’à ce que la mort les surprenne. Au dehors, la vie continue… Le cinéaste choisit de mêler ici reconstitution et fiction. Le récit est ici pour partie pris en charge par une voix off, tantôt en avance tantôt en retard sur les images dans un savoureux décalage. D’une vie de famille presque « normale », on bascule rapidement dans un inquiétant huis-clos. Enfermé avec les personnages, le spectateur subit avec eux leur déchéance.