Louis d’art du collectif Cmd+O

Publié le 27/05/2025
Mise à jour le 05/06/2025

Le collectif CMD+O a proposé l’installation artistique Louis d’art. Le projet est visible et en accès libre, du 12 juin jusqu’à fin septembre 2025.

Présentation

Une parcelle dédiée à des créations liant art et nature.

Sur la Presqu’île d’Ambès, longue langue de terre métropolitaine à la confluence de la Garonne et de la Dordogne, les tempêtes Martin (1999) et Xynthia (2010) ont provoqué la submersion d’une grande partie de la commune de Saint-Louis-de-Montferrand. Quinze parcelles parmi les plus exposées en bord de Garonne ont été classées Zone d’extrême danger, une mesure entraînant la démolition des habitations à risque et la réhabilitation des berges. Ces espaces désormais appelés « Parenthèses de Saint-Louis » et aménagés conjointement par la Ville et Bordeaux Métropole, ont été reconvertis en lieux de convivialité ou de sensibilisation à la biodiversité, à l’art et au paysage. 

Ils sont célébrés chaque année par des rendez-vous publics lors du « Printemps des parenthèses ».

Le terrain des 143/145 avenue de la Garonne, où se tenaient précédemment des habitations, est dédié au programme d’art public métropolitain

L’œuvre

Une commande artistique environnementale : carte blanche au collectif CMD+O

Une installation artistique éphémère, immersive, entre art et architecture.

En cherchant l’idée à suivre pour concevoir l’installation des Parenthèses, la conversation alternait sans arrêt entre des questions formelles et des questions matérielles : 

Quel objet, quels espaces, quelles fonctions d’un côté ; avec quoi construit-on et comment de l’autre. Quand une idée émergeait d’un côté, elle était limitée, voire réfutée par l’autre. Une sensation de tourner en rond s’installait et c’est elle qui finit par imposer son évidence : rien de plus naturel que le cycle. 

On le trouve partout dans la nature et dans l’esprit, comme l’éternel recommencement de la vie par exemple, ou l’enfermement dans une idée “le serpent qui se mord la queue”. Tourner en rond c’est recommencer, redécouvrir, comme le cycle des Parenthèses qui propose un renouvellement annuel, saisonnier et donc, hautement naturel. 

L’installation prend la forme d’un cercle donc, sur lequel s’enroule une succession de structures. 
Leurs dimensions suivent une progression simple, par paliers : un enfilement d’arches, une alcôve, un passage, une assise… etc. 

Certaines permettent de circuler en dessous, tandis que d’autres n’atteignent que la hauteur d’un Kapla. 

L’une des intentions de cette œuvre est également de mettre en lumière le réemploi, ainsi que notre inclinaison à faire feu de tout bois. Un syndrome de Diogène contagieux a contaminé le collectif et nous collectionnons les bois, du bout de tasseau à la poutre de charpente, sans jamais réussir à nous débarrasser de ce que beaucoup qualifieraient de chutes. 

Nous avons déjà expérimenté la mise en scène de cette variété d’éléments et c’est un exercice aussi joyeux et foisonnant que son résultat. 

C’est avec cet enthousiasme que nous envisageons cet ouvrage, qui deviendrait un des plus manifestes en la matière. Si notre stock actuel est déjà bien fourni, nous imaginons toujours travailler le plus conjointement possible avec le site de projet et c’est pourquoi nous avons déjà pris contact avec Kapla par exemple et commencé à projeter nos envies sur d’éventuels gisements alentours ou particulièrement pertinents.
 

Les artistes

CMD+O (à prononcer « Commando ») est un collectif d’architectes scénographes basé à Bordeaux, fondé en 2016 par un groupe d’étudiants de l’École d’Architecture et de Paysage de Bordeaux.

Comme l’explique Titouan, membre fondateur du collectif :
« À la base, on a créé CMD+O quand on était encore étudiants. C’était dans la continuité des dynamiques associatives qu’on vivait à l’école. Il y avait un festival emblématique, Archibal, qui n’existait plus. On a voulu le faire renaître. D’où le nom CMD+O, une commande sur Mac pour "ouvrir une nouvelle fenêtre". »

Si ce premier projet – la relance du festival – est annulé à la dernière minute pour cause de météo capricieuse, l’élan ne s’arrête pas là. Le collectif persiste et signe, cumulant aujourd’hui plus de 150 projets.

Ancré sur le territoire bordelais, CMD+O dispose de bureaux à la Fabrique Pola et partage un atelier - lieu transitoire - au 507, à Villenave-d’Ornon, avec le collectif Cancan et l’artiste Jonas.

CMD+O conçoit et construit des objets, des dispositifs et des moments uniques, avec une profonde allergie au gaspillage – qu’il s’agisse d’un simple morceau de bois ou d’un morceau de ville.

Fondamentalement engagé en faveur d’une culture accessible à toutes et tous, le collectif travaille main dans la main avec d’autres acteurs du territoire pour faire émerger des projets qui relèvent d’un véritable optimisme social et transversal.

Présentation Adieu Panurge - partenaire artistique de ce projet

Adieu Panurge est une maison de production qui héberge une quinzaine d’artistes et leurs projets. 

Depuis 2015, ils explorent leurs champs artistiques (musique, danse, cirque, théâtre, dessin…) dans une démarche transdisciplinaire. 

Pour l’inauguration de l’œuvre des architectes touche-à-tout CMD+O (leurs colocataires de bureaux !), 4 artistes du collectif Adieu Panurge (Emilien Brin, Léo Souquet, Nora Couderc et Jérémie Martin) ont carte blanche pour faire vivre cette construction éphémère. Habitués des créations sur-mesure dans l'espace public, ils vous feront une proposition originale qui alliera déambulation, musique, danse, théâtre et joie de vivre en ce début d’été 2025 ! 

Présentation KAPLA - partenaire de ce projet – collaboration avec le collectif CMD+O

L’histoire de KAPLA® débute dans les années 60, lorsque Tom van der Bruggen, antiquaire néerlandais, entreprend la transformation d’une ferme aveyronnaise en ruines en un véritable château. 

Pour modéliser son projet, il crée une planchette en bois, compromis idéal entre la poutre et la pierre. De cette invention naît en 1987 un jeu unique : KAPLA®, diminutif de KAbouter PLAnkje, ou « planchette de lutin » en néerlandais.

Jeu libre, évolutif et universel, les planchettes KAPLA® séduisent depuis près de quarante ans les créateurs en herbe comme les bâtisseurs les plus chevronnés. 

Leur secret ? 

Une précision millimétrée (basée sur la suite 1:3:15 soit trois épaisseurs pour une largeur et cinq largeurs ou quinze épaisseurs pour une longueur), un matériau noble — le pin maritime des Landes, issu de forêts durablement gérées — et une conception naturelle, sans aucun traitement.

Installée depuis 1994 en Gironde, sur les rives de la Garonne, l’entreprise perpétue un savoir-faire qui conjugue exigence et qualité. En 2024, KAPLA® a vendu plus de 50 millions de planchettes à travers le monde. Mises bout à bout, cela représente une distance de près de 6000 km, soit davantage qu’un pont entre Paris et New York, bâti à la force du jeu.

Livret de l'œuvre Louis d'art

pdf
2.65 Mo 04/06/2025
Louis d’art

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© Alexandre Miermon pour CMD+O

Louis d’art

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