Lutte des classes. Architectures et situations d’apprentissage
L’exposition Lutte des classes pose la question de « ce que peut l’architecture » en matière d’enseignement, autour de sept réalisations de l’agence nantaise RAUM.

L’architecture ne fait pas pédagogie. Et pourtant, l’espace physique peut être un outil puissant pour encourager de nouvelles formes d’éducation et de socialisation. Les architectes de l’agence nantaise RAUM ont en fait l’expérience. Depuis 2009, lors de la conception de différents types de lieux d’apprentissage – écoles primaires, d’art, de musique, de danse ou encore d’un espace aquatique municipal –, ils questionnent les dispositifs spatiaux et les conditions constructives nécessaires au partage des savoirs et à l’expérimentation. Autant d’occasions d’aborder la capacité des objets architecturaux à interagir avec l’espace contemporain.
À arc en rêve du 17 juin au 26 octobre, l’exposition Lutte des classes, architectures et situations d’apprentissage présente le travail de l’atelier RAUM dans le champ particulier de l’enseignement, de la production et de la diffusion artistique. À l’occasion de la construction, en cours, du nouveau bâtiment de l’école d’arts de Paris-Cergy, elle pose la question de « ce que peut l’architecture » en matière d’enseignement autour de sept réalisations de l’agence. Une sélection de maquettes, de fragments et de prototypes propose ainsi de lire l’architecture par les différentes relations qu’elle établit : avec les autres disciplines, le contexte, le climat et les ressources. Dans cette démarche, les architectes perçoivent une double lutte. D’un côté, ils constatent le déplacement, de plus en plus marqué, des processus d’apprentissage en dehors des salles de classe traditionnelles. De l’autre, ils défendent une pratique de l’architecture en tant que pratique engagée. Une posture d’autant plus courageuse dans un contexte contemporain où la subjectivité des avis semble avoir submergé tout espace critique. Y compris celui de l’architecture elle-même.