soirée franco-québécoise Arts Littéraires et poésie (Maison de la poésie de Bordeaux et Rhizome)

Soirée de la Maison de la poésie de Bordeaux co-produite avec Rhizome de Qubéc
lieu : Douves, salle des étoiles à Bordeax, 20h gratuit sans réservation
Associer des artistes, poétesses, poètes, musiciennes, musiciens, dessinatrice, dessinateur, n’a rien d’innocent car ce sont deux univers aux pratiques différentes qui doivent aller l’un vers l’autre pour créer une forme commune dans laquelle chacun se retrouve et peut toucher les publics.
Aussi il nous a paru intéressant de créer de telles synergies avec des artistes provenant de territoires, des pays différents mais ayant une langue commune, le français.
Fort des années d’expérience de Rhizome de Québec dans ce domaine et de la fraîcheur des propositions de la Maison de la poésie de Bordeaux, nous avons décidé de proposer à six artistes de former trois duos avec la littérature poétique comme point de départ. Chaque duo est donc composé de rencontres transversales de leurs pratiques : poésies et musiques électroniques, poésies et collages numériques et dessins, poésies et musiques improvisées.
Pour cette carte blanche aux artistes, nous avons demandé à Camille Readman Prud’homme et Rubin Steiner de créer ensemble autour des silences, de la finesse de la langue, de cette approche minimaliste, de ces moments que la poétesse évoque dans son livre. Ces moments où l’on pense dans sa tête et ces petites phrases que l’on se dit, seront portées par les rythmes électroniques de Rubin Steiner. La musique de ce dernier jouant sur la torsion de la matière sonore de ses machines. Un équilibre entre la douceur dite et le rythmes musicaux joués.
Le deuxième des duos que nous avons imaginé s’appuie sur les répétitions, les boucles des textes de Thomas D Lamouroux. Ses phrases lancées, brutes s’avèrent sans concession et permettront à Alexandre Berthier de dépasser les rythmes faciles pour construire et déconstruire autant la musique que la langue. Les sons réinventés tant acoustiques que numériques offriront aux publics, un exemple saisissant de l’expérimentation en duo comme un terrain de jeux qui crée la tension littéraire.
Enfin le duo de la poétesse, May Santot et de la plasticienne et dessinatrice, Nadia Morin aura la volonté de sortir des clichés tant attendus de la beauté poétique. Certes l’image et la phrase poétique seront au rendez-vous, mais obéissant aux rythmés scandés de la poétesse. L’enjeu sera de montrer la vitalité, la force, l’énergie, l’inventivité, la cohésion et la cohérence d’une création en duo. Dépassant chacune leur pratique, elles offriront aux publics une création originale grand format alors que la thématique sera l’infime, le petit, le secret. Tournant autour de ce que peut être une boîte à secrets, une boite secrète, elles livreront une vision de ces questions universelle qui touchent notre cœur. S’appuyant sur des collages et des temps de lectures denses elles inventeront un temps de suspension.