Projection : DANSEZ MAINTENANT !
Un florilège de films de danse en tous genres, en 16 mm

DANSEZ MAINTENANT !
Un florilège de films de danse en tous genres, en 16 mm
Au programme :
Nous commencerons la séance avec quelques Scopitones (clips musicaux) bien choisis.
BOOGIE DOODLE
Norman McLaren
Canada / 1941 / couleur / musical / 3 min.30
Un film d’animation, dans lequel le «boogie» exécuté par Albert Ammons et le «doodle», ou griffonnage, dessiné par Norman McLaren, s’unissent pour constituer un tourbillon de rythmes et de couleurs.
DANSES CONGOLAISES
Jacques Dupont
France / 1946 / n&b / 11 min.
Film ethnographique réalisé au sein du Groupe Liotard lors de la mission Ogooué-Congo. Jacques Dupont, étudiant de l’IDHEC, s’était associé avec quelques uns de ses condisciples pour se rendre en Afrique d’où ils ramèneront trois films : Voyage au pays des pygmées, Danses congolaises et Pirogues sur l’Ogooué.
Chants et tambours scandent les vertus magiques de la danse qui accompagne la vie du village. Les rites de passage et d’initiation comme les gestes et les célébrations qui entourent la naissance, la puberté, le mariage, les cycles saisonniers ou encore l’intronisation d’un souverain, façonnent le temps et l’espace à l’intérieur de chaque société.
DANSEZ MAINTENANT !
Maurice Régamey
France / 1955 / n&b / 22 min.
Court-Métrage Musical et fantaisiste commenté par Jean-Claude Pascal. Musique de Roger-Roger.
Toutes les occasions sont bonnes pour danser, c’est le postulat du film qui, sans doute aucun, nous fera lever le pied, nous dandiner au son des musiciens, chanteurs et solistes du film.
DE LA BUTTE AUX PLANCHES
Réalisateur inconnu
France / années 50 / n&b / 14 min.
Documentaire.
Dans une école de Montmartre, l’apprentissage de la danse acrobatique et du contorsionnisme auprès de jeunes élèves.
LES ÉTOILES DE LA DANSE
Louis Fehr-Lutz
France / 1950 / n&b / 13 min.
Suite de numéros de danse. French cancan traditionnel et moderne (chorus girls en combinaisons moulantes lamées). Slow acrobatique par Betty Gromer. Slow Fox acrobatique et swing acrobatique par les Sœurs de Marcy sur un sol en damier et dans un décor de tenture évoquant dans son drapé un cactus. Une femme nue se tient sur un socle. On ne sait si elle est vivante et parfaitement immobile ou si c’est une statue.
En complément / montage de fragments de films (4 min. 40) : Éclair Journal : élection de Miss New Look (succession de beautés en maillots de bain), avec le vieux Vincent Scotto comme juré gaga + danse orientalisante avec danseuse en jupette à froufrou et pseudo-musiciennes aux seins nus (ambiance cabaret coquin. seule la danseuse s’éclate) + modèle nue de peintre qui râle (extrait d’un film) + redanse orientale + défilé de mode 1950 + le club du lasso où on capture de jolies femmes en talons hauts qu’on fait tomber par terre = un programme typique d’une attraction cinématographique des années 50, du genre qu’on projetait avant « le grand film ».
L’ÉTRANGER
Louis Cuny
France / 1958 / n&b / 13 min.
Ballet de Béjart inspiré par le flamenco sur une musique de Villa-Lobos, avec des décors de Philippe Condroyer.
Dans un espace blanc rythmé de lignes verticales et horizontales, une danseuse en blanc semble confronter quatre danseurs vêtus de noir. Arrive un « étranger » en blanc. Dans une performance intensément sexuelle, la belle danseuse blonde tente de le séduire, en vain. L’étranger androgyne repart.
LE FOU DE LA DANSE
Jean-Benoît Lévy
France / années 50 / n&b / musical / 10 min.
Avec Claude Bessy & Jean Guélis
Charmant film de danse qui nous amène du classique à un semblant de contemporain endiablé, avec deux danseurs étoile, la gracieuse Claude Bessy et le foldingue faune fou Guélis. Claude Bessy n’aura tourné pas moins de 8 courts métrages (9 avec celui-ci) avec Lévy, entre 1951 et 1952. On peut donc dater ce « Fou de la danse » de cette même période.
JUKE BOX JAMBOREE
Alex Lovy
USA / 1942 / n&b / sans parole / 6 min.30
Chouette dessin animé produit par Walter Lantz. Une petite souris tient ses quartiers au Zowie Bar mais ne peut trouver le sommeil à cause du tintamarre produit par le juke-box. Tentant d’intervenir sur la machine, elle se retrouve propulsée dans un verre d’alcool, en sirote un deuxième. Les « esprits » de l’alcool sortent des bouteilles vides et commencent à jouer de la musique et à danser. Un homard se la joue Carmen Miranda, un cactus et deux tortues se trémoussent sur une rumba dans le style de Xavier Cugat, le bar est animé d’une joie frénétique. Mousie peut aller se recoucher bien bourré.
MARTHA GRAHAM : 83 ANS DE DANSE
Atahualpa Lichy
France / 1977 / n&b / 7 min.
Martha GRAHAM, c’est la vieille dame indigne de la danse.
Après 25 ans d’absence, elle retrouve en 1977 Paris où le 14ème Festival International de Danse l’a accueillie.
Elle est née le 11 Mai 1894 en Californie, cette terre de pionniers. Pionnier, c’est ce qu’elle n’a cessé d’être toute sa vie. En 1926 elle danse seule sur scène, pieds nus et révèle aux femmes un moyen d’expression, leur corps. En 1940, Martha Graham intègre le monde présent à sa chorégraphie.
Ses ballets s’appellent Révolte et Immigrants. Puis elle aborde le drame dansé dans Le Pénitent et dans Lettre au monde avant d’illustrer l’univers intérieur des héroïnes de l’histoire, Jocaste, Clytemnestre ou Médée. Mais son grand combat, elle le mènera contre l’académisme de la danse, contre les contraintes formelles qu’on impose au danseur et qui emprisonnent son expression. A Paris, en Novembre, elle a encore surpris. Alors, hiératique d’un geste de samouraï elle a fait taire les incrédules puis s’est tournée vers ses danseurs. Elle continue. Intégrée au ballet la technique de Martha Graham révèle à peine ses lignes de force, celles qu’elle impose à ses danseurs, la respiration, le travail du dos, l’appui au sol et les chutes.
C’est au sol que le corps semble prendre ses racines. Le danseur y décompose les cheminements de la chute, créé des équilibres impossibles, y prend appui vers d’autres jaillissements. La danse prend vie dans la respiration. Elle est le rythme interne du danseur, elle est aussi une source d’inspiration pour le chorégraphe. Le corps tout entier doit participer à l’expression. Le costume doit révéler le corps de la femme et sa sensualité.
Très tôt, Martha Graham dessina les robes de ses ballets, draperies flottantes qui occupent l’espace et captent la lumière, fourreaux qui soulignent le mouvement et libèrent l’érotisme. Aujourd’hui Martha Graham, la mère de la danse moderne appartient à la légende. Elle a dansé sa vie pendant 70 ans. Elle a créé aux limites du scandale, engendré une descendance de chorégraphes qui, avec elle ou sans elle, continuent de faire de la danse un art vivant.
Sous réserve :
NOTRE ÉCOLE DE SAMBA
(Nossa escola de samba)
Manuel Gimenez
Brésil / 1965 / n&b / vo brésilienne / 29 min.
Documentaire indépendant produit par Thomaz Farkas, appartenant à la série « Brasil verdade » (1968). Les préparatifs populaires du carnaval de Rio, en parallèle de la vie quotidienne dans les favelas.