Une démarche collective pour transformer le territoire (2023-2025)
Et si l’avenir de Bordeaux Métropole se construisait à plusieurs mains ? C’est le pari de la démarche Métropole à vivre, lancée en 2023. Cette réflexion inédite permet d’ouvrir le champ des possibles pour imaginer l’avenir du territoire avec les habitants, experts et acteurs locaux.
Pourquoi cette démarche ? L’objectif de Métropole à vivre est d’apporter un nouveau souffle dans l’aménagement du territoire.
2023-2024 : comprendre les enjeux grâce aux nombreuses concertations
Cette démarche répond à plusieurs défis : tensions démographiques, défis climatiques, risques d’inégalités territoriales. L’objectif est d’expérimenter des solutions innovantes, alternatives et adaptées aux nouveaux enjeux : tensions démographiques, défis climatiques, risque d’inégalités territoriales.
Pour imaginer la métropole de demain, poser les problématiques, les enjeux et repenser le territoire, la Métropole a proposé un espace d’échanges et de discussion, avec des politologues, universitaires et chercheurs... De nombreux temps d’échanges ont été organisés : conférences, balades urbaines, tables rondes. Ils ont permis d’explorer les usages du territoire et d’ouvrir le débat.
Le Conseil de Développement Durable de la Métropole (C2D) a complété cette réflexion en recueillant la parole :
- de citoyens autour des travaux de l’économiste Frédéric Gilli,
- de jeunes sur leur vision d’une métropole accueillante,
- de personnes en situation de précarité sur une métropole plus sobre.
Ces contributions ont enrichi les questions posées lors d’un cycle de 4 conférences.
Trois parcours, balades urbaines ont aussi permis d’observer la métropole autrement, entre quartiers pavillonnaires, espaces naturels, échoppes, cités, lignes vertes et grandes artères. Des podcasts ont également été réalisés.
2025 : une nouvelle étape avec une stratégie et un plan d’actions
La démarche entre dans une phase opérationnelle. Un incubateur dédié aux futures opérations d’aménagement est chargé de repérer les fonciers disponibles, comprendre le potentiel de chaque secteur et imaginer où pourront naître les quartiers d’habitat et d’emploi de demain.
Ce travail d’exploration et de mise en cohérence débouche en 2025 sur une stratégie d’aménagement claire et un plan d’actions pour transformer le territoire de façon ciblée.
Six programmes se dégagent :
- Les portes métropolitaines,
- Les quartiers de gare,
- Les corridors express (tram et bus express)
- Les centralités (centres-villes et centres-bourgs)
- La métropole amplifiée (surélévation, nouvelles formes urbaines et d'habitat),
- Les grands territoires de nature.
À des stades d’avancement différents, ces six programmes constituent désormais la colonne vertébrale du nouveau projet urbain métropolitain. Ils permettent de rééquilibrer le développement du territoire, en tenant compte de la géographie, des fragilités révélées par les diagnostics et de la nécessité de préserver les ressources.
Cette démarche ouvre un nouveau cycle d’aménagement : des méthodes renouvelées, des outils adaptés et une ambition : sortir d’un urbanisme étalé pour construire une métropole plus accessible, plus agréable et plus durable.
Le récit d'un engagement territorial
À l’occasion de la consultation internationale sur les Portes métropolitaines, Bordeaux Métropole a publié en juillet dernier, l’ouvrage issu de la démarche "Métropole à vivre". Ce travail, nourri par plusieurs années de réflexion collective, associe élus, chercheurs, acteurs économiques, associations et citoyens.
Il offre une lecture précise des transformations à l’œuvre sur le territoire :
- croissance démographique soutenue,
- tensions sur le logement,
- recompositions économiques,
- pression sur les ressources,
- nouvelles attentes sociales et
- accélération du changement climatique.
L’ouvrage ne se limite pas à dresser un constat. Il cherche à comprendre comment ces bouleversements s’articulent, comment ils affectent les modes d’habiter, de se déplacer, de produire, de consommer, et comment ils transforment les équilibres urbains.
Il met en lumière les inégalités territoriales, les contrastes entre communes, les défis environnementaux, les tensions foncières, mais aussi les leviers dont dispose la Métropole pour agir.
Ce récit collectif s’inscrit dans un contexte encore marqué par les crises récentes — crise sanitaire, choc énergétique, crise du logement — qui ont révélé à la fois la fragilité des modèles existants et la nécessité d’accélérer les transitions. Loin de freiner l’action publique, ces crises appellent au contraire une mobilisation active, un « optimisme lucide » et une responsabilité partagée.
C’est dans cet esprit que Métropole à vivre propose une trajectoire : une métropole capable de produire du logement là où c’est pertinent, de repenser ses mobilités, de s’adapter au climat, de préserver ses sols, de soutenir ses filières d’excellence et de garantir un cadre de vie équitable. Une métropole qui conjugue qualité urbaine, sobriété, innovation et solidarité.
Les projets présentés au SIMI – Portes métropolitaines, Robert Picqué, MIN de Brienne – trouvent pleinement leur place dans ce cadre stratégique. Ils en constituent les déclinaisons opérationnelles, concrètes, et traduisent la volonté de bâtir une métropole résiliente, inclusive, productive et attractive.