Vámonos, Bárbara!, de Cecilia Bartolome
Visions du cinéma espagnol pendant la transition (1973-2023). Ce programme présente un aperçu général et partiel de la filmographie espagnole de la Transition dans une perspective élargie.

Il n'est pas facile d'éviter le qualificatif de pionnière lorsqu'on parle de Cecilia Bartolomé. Sa carrière est jalonnée de ces premières qui marquent l'histoire, depuis son court-métrage Margarita y el Lobo (1968), où elle a introduit dans l'audiovisuel franquiste une référence au lesbianisme sans connotation négative, jusqu'au milieu des années 90, avec Lejos de África (1996), dans lequel elle a osé parler de l'héritage colonial de l'Espagne en Guinée équatoriale à partir de ses souvenirs personnels. Qui d'autre qu'elle aurait pu faire en 1978 un plaidoyer féministe comme Vámonos, Bárbara ?
Synopsis : Ana, fille d'une famille bourgeoise, décide de se séparer de son mari, avec lequel elle n'a pratiquement aucune relation car il est toujours à l'étranger. Ana travaille dans une agence de publicité et veut changer de vie. Sa mère la critique car, selon elle, Ana fait tout trop tard et mal. Elle prend ses valises et sa fille Bárbara, âgée de douze ans, et part en vacances avec l'intention de laisser le passé derrière elle et de mener une vie plus libre, moins conventionnelle et sans attaches.