Logement : réduire à la source la consommation de ressources
Mis à jour le 31 janvier 2023
© Mérignac Langevin - Pierre Filliquet pour La Fab
Face à la raréfaction du foncier et la nécessité de préserver les espaces naturels, faut-il construire moins ou peut-on construire différemment ?
Simon du Moulin de Labarthète (SdMdL) : Il est possible de construire tout autant de logements avec une consommation foncière bien moindre, à condition de construire différemment. Cela implique de promouvoir les logements collectifs mais aussi des logements individuels moins consommateurs d’espace. L’une des pistes les plus prometteuses réside dans les logements dits intermédiaires. Dans l'agglomération bordelaise, la consommation foncière moyenne pour un logement individuel est située entre 400 et 600 m2 alors qu’en logement collectif elle se situe en dessous de 100 m2. Les logements intermédiaires offrent un ratio intéressant autour de 150 m2. Ils peuvent prendre différentes formes : logements individuels superposés avec jardins et grandes terrasses, maisonnées, logements individuels groupés, en bande, à patio…
Oui, une ville et des quartiers plus denses sont compatibles avec une forte qualité urbaine.
L’a-urba promeut également l’idée d’un urbanisme circulaire. De quoi s’agit-il ?
SdMdL : La logique de l’urbanisme circulaire est de réduire à la source la consommation des ressources, et notamment du sol, mais aussi des matériaux de constructions. Quand une ville grandit, elle grignote des espaces, consomme des surfaces naturelles ou agricoles et laisse derrière elle des friches industrielles, des bâtiments en déshérence, des terrains pollués. Parmi les pistes explorées, l’a-urba analyse la capacité du foncier et des bâtiments existants, publics et privés, à être mobilisés pour de nouveaux usages, économiques ou résidentiels. […]
L’a-urba c’est quoi ?
Créée en 1969, l’a-urba, agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine est une association loi 1901. C’est l’outil stratégique de développement des territoires bordelais, girondins et aquitains. Par ses diagnostics et ses réflexions prospectives, elle travaille à toutes les échelles, du quartier jusqu’aux systèmes métropolitains. Entreprise publique de matière grise, l’agence éclaire les responsables locaux dans la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de leurs projets et de leurs politiques publiques. Elle donne à voir, met en perspective et prend la mesure des dynamiques socio-économiques et spatiales qui transforment les cadres et les modes de vie.
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